CYBElles y sont de plus en plus nombreuses, mais il reste encore de grandes disparités : si les femmes représentent désormais 20 % des effectifs de la tech, soit une personne sur cinq, la tendance reste, pour elles, aux fonctions moins techniques, à quelques exceptions près.
Une étude menée auprès de 1 000 professionnels de l’IT par Michael Page Technology en partenariat avec ChooseYourBoss fait le point sur l’état du marché de l’emploi et les attentes des candidats et salariés du secteur, avec notamment un focus sur la place des femmes dans la tech.
Plus de femmes dans les fonctions transverses que techniques
Il en ressort que les fonctions les plus techniques, telles que le support aux utilisateurs, ou l’exploitation et la maintenance, sont peu féminisées (respectivement 6 % et 8 % des femmes, contre 10 et 15 % des hommes), à l’inverse des fonctions transverses comme la gestion de projets et les missions d’audit et d’optimisation des systèmes d’information, qui rassemblent 45 % des femmes du secteur. Elles sont aussi proportionnellement très présentes dans la data, sur des métiers comme ceux de data analyst ou data scientist, avec 7 % des femmes de l’IT qui s’orientent vers ces métiers émergents contre à peine 3 % des hommes.
Un marché de l’emploi instable d’après les femmes malgré des recrutements dynamiques
A noter aussi que les femmes trouvent les recherches d’emploi plus compliquées, malgré un secteur qui reste recruteur : parmi les expertes IT à la recherche d’un poste, elles sont près de la moitié à n’avoir aucune piste, contre un tiers des hommes, et 38 % à en avoir une ou deux, contre 44 % des hommes. L’une des explications possibles est liée à leur rôle dans la tech : puisqu’elles occupent surtout des postes transverses, leurs missions ne sont pas forcément considérées comme prioritaires pendant une période compliquée, et les projets sont annulés ou différés.
La sécurité de l’emploi, une préoccupation plus féminine que masculine
Une conséquence de cette incertitude liée au marché de l’emploi ? Les femmes du secteur IT sont davantage à la recherche de la sécurité de l’emploi que leurs homologues masculins, citant ce critère ainsi que les opportunités de développement des compétences devant l’intérêt des missions, privilégié par les hommes. Elles ont aussi tendance à dédaigner les statuts indépendants, tels que le freelance ou l’auto-entreprenariat, en faveur du salariat (pour 64 % d’entre elles, et 73 % pour celles qui ont plus de 35 ans). Parmi les 35-54 ans, elles préfèrent par ailleurs les ETI ou les grands groupes (31 %).
Moins expérimentées… Mais de plus en plus présentes ?
Côté expérience, si 74 % des hommes ont plus de 10 ans d’expérience dans le secteur, seules 56 % des femmes ont passé cette barre symbolique… Mais la révolution féminine est amorcée dans l’IT, avec 21 % des femmes ayant moins de 3 ans d’expérience, contre 9 % des hommes. Les années à venir pourraient donc voir arriver quelques changements !
