Le métier de business analyst est déjà passionnant en soi, mais quand on peut l’exercer dans une entreprise dont on est fan avec des enjeux à l’international, il est d’autant plus inspirant ! Ce n’est pas Daria Kravchenko qui dira le contraire.
Daria Kravchenko, comment êtes-vous devenue business analyst ?
Russe d’origine, j’ai commencé comme business analyst chez Volkswagen à Moscou. Mais je voulais venir en France pour passer un master en digital. Après six mois d’études dans le e-commerce à l’université de Lille-I, j’ai fait un stage chez les Echos/Le Parisien, je travaillais avec les cookies sur leur site pour bien cibler la pub. J’ai continué chez eux en contrat de professionnalisation, puis après mon diplôme, j’ai cherché du travail. Ça m’a pris six mois, il n’y avait pas vraiment de proposition qui m’attirait, jusqu’à ce que Yves Rocher m’offre un poste de business analyst avec un travail à l’international.
En quoi consiste le métier ?
Je fais de l’analyse de production, comment la marque performe dans différents pays, ce qui se vend le plus en Afrique ou dans les pays de l’Est… C’est très différent notamment en fonction du climat. J’utilise Excel, à l’ancienne, car même s’il existe des bases de données plus modernes, je travaille avec des franchises et ils n’ont pas forcément les moyens d’automatiser. Ils m’envoient des données et je fais de la data visualisation pour transmettre les analyses aux commerciaux et à la direction. A eux de s’en servir pour prendre des décisions.
Quels conseils donneriez-vous à de futurs business analysts ?
Beaucoup de gens disent que pour faire ce travail, il faut savoir coder et connaître plein d’outils. Je pense que le plus important est de comprendre le concept, comment fonctionne l’algorithme. Quand des collègues voient mon écran avec des chiffres partout, ils me demandent comment je m’en sors, mais moi c’est justement ce que j’aime !
Qu’est-ce qui vous plait le plus et le moins dans votre métier ?
J’adore travailler à l’international, utiliser trois langues au quotidien dans mon métier, et voir l’influence des événements sur la marque et les produits à travers le monde. On constate par exemple qu’après une tempête de sable en Martinique, notre gamme anti-pollution explose ! En revanche, j’aimerais bien réussir à automatiser un peu plus le traitement des données pour passer plus de temps sur l’analyse.
A votre avis, comment le métier va-t-il évoluer ?
Il faut toujours être vigilant, on ne peut pas avoir le même niveau pendant des années. Je pense que je dois appuyer davantage sur le travail avec les bases de données, car je sais que dans cinq ans, il y aura beaucoup moins de marchés qui travailleront avec Excel !
Une expérience fun à partager ?
Yves Rocher est très connue en Russie, c’est une belle marque que j’aime depuis que je suis toute petite et que j’offrais à ma grand-mère pour ses anniversaires, c’est une super expérience de me retrouver au cœur de cette entreprise.
Un truc en plus ?
Je passe beaucoup de temps sur le groupe LinkedIn de Tableau. C’est une entreprise américaine qui permet de faire de beaux dashboards avec des données provenant de n’importe quelle source.
Propos recueillis par Séverine Dégallaix
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