Soumia Chekkal est passée par différentes expériences en gestion de projet avant d’accéder au poste de project management officer. Un parcours qui lui a permis d’acquérir une vision transverse particulièrement utile : elle parle aujourd’hui la même langue que ses interlocuteurs.
Soumia Chekkal , comment êtes-vous devenue project management officer ?
Après des études en école de commerce, je me suis retrouvée un peu par hasard dans une entreprise qui proposait des services à des sociétés de recrutement. Comme c’était une toute petite équipe, j’ai pu assister aussi bien à l’avant-vente qu’à la traduction des demandes des clients dans le système d’information, au paramétrage, à la configuration avec les équipes techniques, à la formation des clients, et au support en cas d’incident. Cela m’a offert une vision à 360 degrés. J’ai ensuite enchaîné différentes missions en tant que chef de projet avant de devenir project management officer.
En quoi consiste le métier ?
Il s’articule autour de cinq grandes fonctions : l’organisation avec toute la partie planning et la coordination avec les équipes, un rôle de surveillance, la gestion des ressources, le contrôle des budgets et délais, et le reporting. Actuellement, je travaille pour un client dans l’industrie de l’énergie, au département sécurité. Et comme la sécurité informatique est primordiale en ce moment avec le confinement et les cyber-attaques en augmentation notamment, il y a beaucoup de projets. En bref, j’ai parfois l’impression de passer ma vie en réunion ! Nous sommes présent dans 26 pays, je travaille donc avec des chefs de projet partout dans le monde sur la façon de protéger au mieux les informations, de gérer la relation avec les partenaires, et d’avoir un même niveau de sécurité pour tous nos systèmes d’information.
Quels conseils donneriez-vous à de futurs project management officers ?
Je pense qu’il est important d’avoir d’abord travaillé sur des projets au sein même des équipes. Cela permet de comprendre les problématiques des chefs de projet et de parler la même langue. Et de l’autre côté, ça rassure : souvent, le PMO est associé à la personne qui fait des KPI mais n’est pas forcément concernée par les projets en eux-mêmes, et venir de ce monde-là donne une certaine crédibilité.
Qu’est-ce qui vous plait le plus et le moins dans votre métier ?
Pour moi, la pression est un booster ! Ça peut être compliqué quand il y a tout un portefeuille de projets, avec plusieurs réunions et supports à préparer et des sponsors qui veulent voir certains chiffres et d’autres pas, mais c’est un aspect qui me plaît. En revanche, je n’aime pas avoir à relancer les personnes censées me fournir des données qui ne le font pas forcément en temps et en heure.
A votre avis, comment le métier va-t-il évoluer ?
Je pense que comme tous les métiers autour de la communication, de la coordination, de la gestion humaine, il va perdurer, on en a besoin. Il y a beaucoup de choses qui sont trop subtiles pour être automatisées.
Une expérience fun à partager ?
C’est toujours amusant, étant une femme, de voir les chefs de projet avec des profils hyper techniques qui me prennent d’abord pour l’assistante de direction, et de répondre que non, je suis la PMO. Je préfère en rire plutôt que m’offusquer et risquer de me faire des rivaux !
Un truc en plus ?
En termes d’outils, Clarity PPM donne une vue d’ensemble sur le contexte projet, le suivi, les ressources, les risques, etc.
Propos recueillis par Séverine Dégallaix
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