CYBLe métier de communication manager est très stratégique, mais pour qui aime mettre la main à la pâte, il peut aussi conserver un aspect opérationnel. C’est un choix qu’a fait Morgane Selve.
Morgane Selve, comment êtes-vous devenue communication manager ?
Comme je voulais connaître tous les volets de mon futur métier, j’ai commencé par un BTS communication des entreprises en alternance, puis une licence pro en marketing et une licence en vente car pour moi, la communication, le marketing et la vente sont liés. Enfin, j’ai passé un master en stratégie et développement, avec notamment un an à Los Angeles. J’ai travaillé dans l’événementiel, puis passé quelques années en tant que chargée d’études de marché, du côté agences et du côté annonceurs, avant de devenir product manager pour une compagnie aérienne. Ensuite, je suis revenue au BtoB avec des postes dans des entreprises à taille humaine, sur la communication et le marketing.
En quoi consiste le métier ?
J’ai voulu garder un volet opérationnel car j’aime être les mains dans le cambouis ! Mais il y a aussi un volet stratégique : la société a des objectifs et avec un budget donné, il faut trouver les meilleures actions pour y répondre. Par exemple, l’an dernier, nous avons lancé un nouveau produit phare, LiDAR, des capteurs 3D placées sous des drones. Nous avons dû déterminer la stratégie de lancement, travailler avec la R&D, l’industrialisation et l’équipe support, définir les contenus, réfléchir au positionnement et aux événements, etc.
Quels conseils donneriez-vous à de futurs communication managers ?
La com’ est un métier qui fait rêver, mais il ne faut pas se fier aux apparences : on ne s’arrête pas à faire des études de marché ! Il faut être toujours à la recherche de nouvelles possibilités. Plus on est curieux, plus on a d’idées, et plus on a d’idées, plus on est capable de se démarquer des autres. Il faut toujours se poser la question : j’ai une idée, d’accord, mais pourquoi est-elle bonne ? Pourquoi ça plutôt qu’autre chose ?
Qu’est-ce qui vous plait le plus et le moins dans votre métier ?
J’adore le fait que ce soit un domaine transverse à toute l’entreprise, sales, support, R&D… Mais du coup, cela demande une grande polyvalence et de l’organisation pour gérer toutes les demandes de chaque service.
A votre avis, comment le métier va-t-il évoluer ?
Ce qui est lié au design et au webdesign va évoluer : les produits sont de plus en plus performants et c’est sur des détails qu’on va pouvoir se différencier.
Une expérience fun à partager ?
Chaque mois, nous recevons des invités dans nos locaux pour des démos. Pour la première démo que ma jeune collègue organisait, je lui ai dit de ne pas oublier l’eau, elle a donc acheté de l’Hepar. Mais il faut savoir que c’est une eau utilisée pour les nourrissons lorsqu’ils ont des constipations. Je vous laisse imaginer le fou rire qu’on a eu quand je m’en suis rendu compte et que je lui ai expliqué ! On n’a pas eu de problème, mais comme quoi, il faut faire attention au moindre détail…
Un truc en plus ?
Récemment, j’ai commencé à suivre la newsletter d’1min30, qui parle de stratégie d’acquisition. C’est intéressant car c’est une autre approche des choses.
Propos recueillis par Séverine Dégallaix
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