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Jeux vidéo : créer un Pong moderne, un défi pour les développeurs

Le premier succès de l’histoire des jeux vidéo montrait une partie de tennis. De nos jours, les jeux de simulation de raquette représentent un véritable défi pour les programmeurs.

Juste deux rectangles et un point sur l’écran. En 1972, Pong sortait en jeu d’arcade. C’était le premier simulateur de jeu de raquettes. Le 26 mai dernier, le décès de son créateur Ted Dabney (81 ans) déclenchait une vague de nostalgie sur les réseaux sociaux. Il faut dire que quatre décennies plus tard, les jeux de tennis ont complètement changé.

Calculer des courbes

Le défi s’est corsé pour les développeurs. « Le réalisme vient des formules mathématiques décrivant la physique de la balle », confie au Monde Emmanuel Rivoire, qui travaille sur la série Tennis Elbow. Le jeu implique des effets et des courbes marquées, mais aussi une caméra plus rapprochée. Rien à voir avec l’ancêtre qu’était Pong !

Pour préserver le gameplay, les développeurs soignent l’animation. Les joueurs veulent des expériences réalistes et immersives. Un simple lob raté et tout s’écroule. La programmation des personnages mélange expertise technique et sens de l’illusion. Dans Tennis Elbow, la balle ne touche pas la raquette. Ce n’est visible qu’au ralenti et en gros plan.

Renvoyer la balle

Il existe d’autres stratégies. Pour son premier jeu Tennis World Tour sorti le 22 mai dernier, le studio parisien Breakpoint a choisi d’enregistrer en motion capture les mouvements de vrais joueurs. Le jeu sélectionne ensuite le coup qui correspond le mieux à l’angle du buste, la vitesse du personnage, la position de la balle… et les boutons activés sur la manette.

Ce n’est pas toujours suffisant face à l’infinité de solutions possibles. Les développeurs de Tennis World Tour prennent donc quelques libertés avec les lois de la physique (10% de raccords). Certains personnages réalisent ainsi des micro-téléportations ! Il ne reste plus qu’à renvoyer la balle sans commettre de faute, mais c’est une autre histoire.